Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du vendredi 27 décembre 2002
Décentralisation

Les internautes regrettent la décision du président de la République de ne pas recourir au référendum sur la décentralisation

Jacques Chirac a fait savoir que le Congrès serait réuni à la fin février pour amender la Constitution sur la décentralisation. Les internautes regrettent cette décision à une large majorité (61%), indiquent Jérôme Jaffré et Pierre Christian qui animent un site d’enquêtes auprès des internautes. Seuls 9% d'entre eux se félicitent de l'abandon de la procédure du référendum. Les internautes en font par ailleurs l'un des événements de la semaine écoulée qui leur a le plus déplu. Selon les politologues, plusieurs facteurs se conjuguent sans doute pour expliquer ce jugement défavorable. « L'idée d'un référendum en 2003 faisait partie des promesses électorales de Jacques Chirac, et Jean-Pierre Raffarin lui-même avait envisagé de faire avaliser par les Français son projet phare devant conduire à des transferts de compétence aux collectivités locales. Compte tenu de la technicité du sujet, le gouvernement a préféré y renoncer. Mais les observateurs estiment par ailleurs que Jacques Chirac, qui avait reconnu que la réforme ne passionnait pas les Français, a jugé prudent de se raviser pour ne pas susciter une abstention record, comme ce fut le cas lors du dernier référendum sur le quinquennat. La campagne référendaire aurait été d'autant plus délicate à mener que certains élus UMP, dont le président de l'Assemblée, Jean-Louis Debré, doutent du bien-fondé de la réforme. « Quoi qu'il en soit, le retour sur une promesse électorale a sans doute déplu aux internautes. « D'autre part, ceux-ci n'auront sans doute pas manqué de relever le décalage entre l'ambition affichée par le Premier ministre ("rapprocher les citoyens des lieux de décision") et la manière dont cette réforme sera finalement adoptée, par les seuls élus, à Versailles, dans ce lieu symbolique d'un pouvoir central fort. « En renonçant au référendum, le gouvernement se prive en outre du "grand débat national" que Jean-Pierre Raffarin avait appelé de ses voeux dans sa déclaration de politique générale à propos de la décentralisation. Il est vrai que celui-ci n'a jamais revêtu un caractère grand public, le débat étant plus l'affaire des élus et des spécialistes. Mais, même s'ils ne se seraient peut-être pas déplacés pour aller voter au référendum, les internautes auraient sans doute souhaité en avoir au moins la possibilité. » pt>c=http://www.clsid

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